Les néo-démocrates mènent la danse pour interdire la thérapie de conversion

Justin Trudeau a tort en ce qui concerne les efforts déployés par les néo-démocrates pour interdire la thérapie de conversion au Canada.
Avant même que le projet de loi C-6 ne soit présenté, l'ancienne députée néo-démocrate Sheri Benson (Saskatoon-Ouest) a défendu une pétition demandant la fin de la thérapie de conversion qui a recueilli plus de 18 000 signatures. Au lieu d'agir, le ministre David Lametti a quant à lui déclaré que c'était aux provinces d'adopter cette loi.
En mars 2020, le député néo-démocrate Randall Garrison s'est engagé à ce que le NPD veille à ce que le projet de loi C-8 des libéraux « atteigne l'objectif d'être le projet de loi interdisant la thérapie de conversion le plus complet au monde ». Mais Justin Trudeau l'a laissé mourir dans l'œuf lorsqu'il a prorogé le Parlement pour tenter de camoufler le scandale UNIS.
Les néo-démocrates se sont engagé·es à s’assurer de l'adoption du projet de loi lorsqu'il a été réintroduit sous le projet de loi C-6. Ce dernier est passé rapidement en comité en décembre, mais les libéraux se sont traîné les pieds et ne l'ont pas ramené en troisième lecture en Chambre avant avril 2021. Le leader parlementaire Peter Julian a alors écrit au leader parlementaire du gouvernement pour affirmer cet engagement à adopter des projets de loi importants sur la table, comprenant notamment une proposition visant à prolonger les heures de séance.
Pablo Rodriguez a même déclaré : « il y a un parti à la Chambre qui fait obstacle au progrès, un parti qui utilise sa minorité pour bloquer la volonté de la majorité de la Chambre. Il s'agit des conservateurs d'Erin O'Toole. »
La thérapie de conversion est immorale et inacceptable. Justin Trudeau aurait pu l’interdire et sauver des vies, mais il était plus intéressé à montrer les divisions au sein du parti conservateur qu'à sauver des vies. Au lieu de blâmer les autres pour le programme erratique de son gouvernement, Justin Trudeau devrait voir que les néo-démocrates se sont toujours battu·es pour protéger les gens de cette forme de violence psychologique, et que nous continuerons à nous battre jusqu'à ce qu'elle soit, enfin, interdite.