L’assurance-médicaments: une autre trahison libérale
Je n'en reviens pas.
Les libéraux de Justin Trudeau viennent de voter contre le projet de loi de mon collègue néo-démocrate Peter Julian.
Les Québécois.es sont parmi ceux qui dépensent le plus pour leurs médicaments d'ordonnances et près de 10% d'entre eux ne peuvent tout simplement pas se payer les médicaments dont ils ont besoin. Le système actuel pénalise les travailleurs à faibles revenus ou à temps partiel, car ils sont parfois forcés de payer la même prime d'assurance que les hauts salariés. La prime annuelle moyenne s'établit d'ailleurs à 1334$.
Si Ottawa faisait sa juste part, le Québec disposerait d'une assurance-médicaments de qualité pour tous, et ce, sans égard à la situation professionnelle ou financière de ses citoyens. Avec le plan du NPD, le prix des médicaments d'ordonnance pourrait chuter de 20 à 40%, représentant des économies entre 1 et 3 milliards de dollars seulement pour le Québec.
Les Québécois.es auront alors seulement besoin de leur carte d'assurance-maladie pour acheter leurs médicaments, pas de leur carte de crédit.
Les libéraux ont encore une fois préféré de se ranger du bord des pharmaceutiques.
Je n'en reviens juste pas.
Voici un rappel des faits:
Le Canada est le seul pays riche au monde à posséder un régime universel d’assurance-maladie sans couverture universelle et publique des médicaments d’ordonnance.
Le projet de loi du NPD aurait créé un cadre pour que le gouvernement fédéral puisse entamer des négociations de bonne foi avec les gouvernements provinciaux pour ensuite enchâsser un régime national d'assurance-médicaments dans la Loi canadienne sur la santé (qui légifère notre régime d'assurance-maladie).
Le Québec aurait gardé son droit de retrait d'un tel programme. Le cas échéant, le gouvernement recevrait une pleine compensation qu’il pourrait utiliser pour l’amélioration de son propre système.
Les libéraux ont joué à la petite politique sur le dos des millions de travailleurs et travailleuses, d'aîné.es et d'étudiant.es qui doivent choisir entre payer leur loyer ou payer pour leurs médicaments. C'est inacceptable.