M. Rousseau, PDG d’Air Canada
Méprisant.
C’est le premier mot qui m’est venu en tête après avoir entendu la réaction du PDG d’Air Canada à la question toute simple qu’on lui posait. Le fait français est menacé et lui il se réjouit qu’on puisse vivre uniquement en anglais à Montréal.
Peu importe les excuses et les stratégies de relation publique qu’il tente d’utiliser, il a dit très clairement hier qu’il ne parle pas le français et n’avait pas le temps de l’apprendre, même s’il vit dans la région de Montréal depuis 14 ans. Il n’a pas le temps de l’apprendre ? C’est ce qui arrive lorsqu’on est trop occupé à calculer des millions de dollars en bonis, je suppose. Rappelons qu’il les a empochés alors qu’il suppliait le gouvernement de lui verser des fonds publics tout en refusant de rembourser ses clients et en mettant à pied ses employés. Le gouvernement fédéral est donc maintenant actionnaire de cette compagnie qui méprise le français. Chic.
Ce qui m’offusque le plus, c’est qu’une personne unilingue anglophone comme lui puisse accéder à ce poste. Comprend-il réellement qu’il est le PDG d’une entreprise qui est assujettie à la Loi sur les langues officielles ? Le pire c’est que Air Canada n’est pas à son premier scandale en matière de langues officielles. Chaque année, le Commissariat aux langues officielles reçoit en moyenne 80 plaintes concernant la compagnie aérienne. D’ailleurs, depuis son discours, le commissariat a déjà reçu 60 plaintes à son égard. Continuez.
Vous vous rappelez, hier je vous ai parlé de la situation de Mamadou Konaté. Des immigrants et des immigrantes arrivent ici chaque jour, font tous les efforts du monde pour s’intégrer et apprendre le français et, malgré tout, le gouvernement leur met des avis d’expulsion dans la face. De l’autre côté, ce multimillionnaire n’est même pas capable d’avoir un minimum de volonté nécessaire pour suivre quelques cours de français. Comme s’il ne pouvait pas déplacer une partie de golf...
M. Rousseau crache dans le visage des Québécoises et Québécois et de tous les membres des communautés francophones au pays. Trudeau et les libéraux doivent exiger sa démission.