Les coûts humains des coupures dans les services à la population

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À l’âge de 72 ans, Jean, un homme de la circonscription, vivait avec une santé délicate et une situation financière précaire. Ses maigres revenus lui étaient insuffisants pour subvenir à ses besoins. Heureusement, il pouvait compter sur le Supplément de revenu garanti pour joindre les deux bouts, et sur le dévouement sans borne de son frère Michel.

En 2012, l’Agence du revenu du Canada a réévalué ses revenus en estimant qu’ils étaient désormais de 33 500 $ par année. Une erreur aurait été commise lors du traitement de sa déclaration de revenus et Jean, à son grand étonnement, n’avait plus droit à ses prestations.

Pendant des mois, Jean et son frère Michel ont essayé de joindre Services Canada pour régler la situation, sans résultat. 

Puis, la santé de Jean s’est détériorée et il a été hospitalisé. En dernier recours, Michel a décidé de s’adresser à notre bureau pour nous demander de l'aide. Nous avons entrepris des démarches afin de faire rectifier cette erreur. Ses prestations lui ont été restituées, en plus d’un paiement rétroactif. 

Deux mois plus tard, nous avons rappelé Jean et Michel pour prendre de leurs nouvelles. Michel nous a annoncé que Jean était décédé : « Mon frère a dû passer ses derniers jours à tenter de récupérer ses maigres prestations. Sans ces difficultés, Jean aurait pu vivre ses derniers jours plus dignement ». 

Récemment, Michel nous a téléphoné pour nous demander ceci : « Dites-leur d’arrêter les versements de Jean. C’est lorsqu’il était en vie qu’il en avait besoin ». 

Le gouvernement conservateur affirme que les coupures n’affecteront pas les services à la population. L’histoire de Jean et Michel, qui ont tenté en vain de joindre Services Canada, démontre pourtant le contraire. Il est de plus en plus difficile de parler à un agent et les citoyens, qui se tournent vers mon bureau pour de l’aide, sont indignés.

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