La lutte contre les discriminations envers la communauté haïtienne : beaucoup reste à faire !

Cette semaine, j'ai eu la chance et le plaisir d'accueillir dans mon bureau de circonscription une douzaine de Québécois et Québécoises d'origine haïtienne. Pendant près de deux heures, nous avons discuté et échangé sur les expériences et les défis particuliers de cette communauté fort présente au Québec. J'ai été confronté à une réalité troublante et des témoignages parfois choquants, parfois bouleversants.

Oui, il y a des belles histoires et de belles réussites, mais il y a encore trop de cas de discrimination, de préjugé et de racisme, notamment au niveau de l'accès à l'emploi. Le taux de chômage chez les gens d'origine haïtienne est de plus de 16% alors que la moyenne québécoise est de 7%.Nous devons améliorer nos outils pour encourager ces jeunes à réussir, mais surtout sur nos capacités d'intégration des minorités visibles. 

L'égalité est encore loin d'être acquise. Une mère monoparentale, une québécoise, née à Montréal, nous expliquait que parmi les finissants en assistance dentaire, seulement deux n'ont pas trouvé de travail dans cette profession. Les deux seules noires de la classe. Elle et une autre femme. Un employeur dit ne pas lui avoir offert d'emploi pour la "prémunir" contre les possibles propos désobligeants de certains clients... Merci beaucoup!

Avec la représentation des noirs aux bulletins de nouvelles et dans les films, ou alors dans notre fonction publique, nous avons beaucoup de travail à faire pour offrir aux jeunes noirs québécois une image positive et une vraie égalité des chances dans leur réussite et leur pleine intégration.