5 propositions absurdes du lobby du pétrole

acpp-1-e1562859335781.jpg

L’Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP) vient de publier son programme énergétique fédéral en vue de l’élection cet automne. Et vous ne devinerez jamais à quel point ils ont du culot!Voici les 5 demandes les plus absurdes avancées pas l’ACPP :

  1. Limiter le recours à la justice

Dans le but d’éviter qu’un groupe de citoyens ou une nation autochtone aient des recours judiciaires si un processus d’évaluation est bâclé, les pétrolières veulent que le gouvernement limite l’implication des tribunaux :

Respecter l’expertise présentée et les décisions prises durant le processus d’évaluation, limiter le recours aux tribunaux sur les questions de droit et de compétence, et éliminer toute possibilité de réexamen des questions de fait.

Éroder l’État de droit. Rien de moins!

  1. Recevoir encore plus de cadeaux fiscaux

Alors que les dirigeants de l’industrie des combustibles fossiles s’en mettent plein les poches, ils veulent un passe-droit additionnel :

Instaurer la déductibilité à 100 % des dépenses en capital, similaire à celle qui s’applique déjà dans d’autres industries.

Comme si les milliards de dollars de profits de suffisaient pas...

  1. Propager un mensonge sur leur traitement préférentiel

Alors que la demande précédente constitue, à toutes fins pratiques, une demande de subvention, l’ACPP demande peu après :

Reconnaître que l’industrie canadienne du pétrole et du gaz naturel n’est pas subventionnée.

Ça, c’est la meilleure! Est-ce qu’elle oublie les dizaines de milliards que l’industrie a reçus en subvention dans les dernières années?

  1. S’ingérer dans les affaires autochtones

Alors que l’industrie pétrolière n’est pas reconnue pour son respect des droits autochtones, voilà qu’ils veulent carrément changer les règles du jeu pour favoriser leurs projets énergétiques :

Inviter les membres de l’industrie des ressources dans les discussions pour l’élaboration de politiques concernant les Autochtones.

Quel affront...

  1. Utiliser le profit comme raison d’outrepasser la Loi sur les espèces en péril

L’ACPP souhaite que le gouvernement fédéral change la Loi sur les espèces en péril afin qu’elle comprenne un aspect lui permettant de ne pas être appliquée dans le cas où elle pourrait limiter les profits de leurs entreprises :

Modifier la Loi sur les espèces en péril (LEP) pour y inclure [...] une analyse plus profonde des retombées socio-économiques lors de l’évaluation des mesures de protection.

C’est écrit noir sur blanc : pour les pétrolières, c’est l’argent avant l’environnement, point à la ligne.

Précédent
Précédent

Réponse de Jagmeet Singh aux commentaires d'Andrew Scheer sur le mariage homosexuel

Suivant
Suivant

Urgence climatique : le choix est simple.