Un mot sur la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie

Mes collègues néo-démocrates et moi-même, nous nous sommes toujours battu·es afin que l’on interdise les thérapies de conversion au Canada et qu’on mette fin à l’interdiction pour les hommes homosexuels de donner du sang. Grâce à notre travail, les thérapies de conversion sont maintenant interdites au Canada depuis décembre dernier. L'interdiction discriminatoire de donner du sang a aussi été remplacée par un dépistage basé sur le comportement sexuel pour tous les donneurs depuis quelques semaines (même si Héma-Québec semble traîner de la patte).

Vous allez me dire que ce sont des pas dans la bonne direction et franchement c’est vrai. Cela dit, quelque chose m’inquiète beaucoup présentement dans ce que j’observe dans les sphères publique et politique : la montée d’une violence verbale (et même physique), d’une agressivité de l’un·e envers l’autre, d’une intolérance envers la différence et la diversité, d’un manque flagrant d’écoute et de compréhension, d’une décomplexification de propos haineux ou inacceptables.

Pire, nous avons des politiciens et des chroniqueurs (surtout à saveur conservatrice) qui véhiculent, qui fomentent et qui exacerbent ces phénomènes-là. Et que dire des réseaux sociaux. 73% des personnes LGBTQ2+ ont déclaré avoir déjà été personnellement attaquées ou harcelées en ligne. Un·e jeune sur cinq de ces communautés pensent que la cyberintimidation est une partie normale et inévitable de la vie en ligne.

Ça n’a pas de bon sens. En tant que société, nous sommes censé·es progresser. Quand l’écriture inclusive semble encore choquer du monde, il y a clairement du chemin à faire.

Traitez-moi de woke si vous voulez, mais dans la mesure où des personnes de notre communauté ne se sentent toujours pas à l’aise d’être qu’iels sont, qu’iels doivent toujours et encore justifier leur identité, leur genre ou leur sexualité, eh bien, il reste encore beaucoup de changements qui doivent être opérés.

Le NPD sera toujours là pour la lutte.

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Rencontre avec le chef na’moks